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Voyage au Japon : l’accessibilité vue par les collaborateurs Handynamic !

JAPON 1

En novembre 2024, trois collaborateurs de l’équipe Handynamic ont embarqué pour un périple de trois semaines au pays du Soleil-Levant. Ce voyage leur a permis de poser un regard lucide sur l’accessibilité au Japon et de rassembler des conseils utiles pour de futurs voyageurs.

Petit guide pratique du Japon en fauteuil roulant

Bastien, comptable général, Olivier, responsable du Service Après-Vente, et Valentin, ergo-technico-commercial chez Handynamic, ont vécu une expérience inoubliable. Ils ont été rejoints par un quatrième compagnon de route : Christophe, le cousin d’Olivier, venu partager cette aventure unique.

Mais ce voyage avait une dimension particulière : Olivier et Valentin sont tous les deux en situation de handicap. Le premier utilise un fauteuil roulant manuel, le second un fauteuil roulant électrique. Partir si loin avec de telles contraintes logistiques relevait du défi… qu’ils ont relevé avec brio !

Départ 🛫

Lorsque l’on se déplace en fauteuil roulant, prendre l’avion n’a rien d’anodin. Et c’est sans parler du trajet pour se rendre à l’aéroport en premier lieu. C’est pour simplifier ce premier déplacement que notre petit groupe a choisi un véhicule aménagé pour le transport de deux personnes à mobilité réduite en location courte durée chez Handynamic !

Urbanisme 🗼

Au Japon, l’accessibilité pour les personnes en fauteuil roulant réserve d’excellentes surprises, notamment dans l’espace public.

Les trottoirs sont globalement en très bon état : pas de nids-de-poule, pas d’obstacles majeurs. À Tokyo, Kyoto, Hiroshima ou Hakone – les quatre villes visitées par nos Handynamiciens – les passages piétons sont particulièrement bien conçus : abaissements de trottoirs précis, traversées sécurisées, cheminements clairs. C’est un vrai point fort, qui témoigne d’une attention portée à la mobilité urbaine pour tous.

Tokyo se distingue aussi par son accessibilité commerciale : les rez-de-chaussée des magasins sont, dans la grande majorité des cas, faciles d’accès en fauteuil roulant. C’est la ville qui a laissé la meilleure impression à nos collègues à ce sujet. Même dans les zones très fréquentées, les infrastructures sont globalement au niveau.

Cependant, certaines réalités viennent nuancer ce tableau. À Kyoto, par exemple, les rues sont plus étroites, et de nombreux commerces présentent une marche à l’entrée, sans rampe. Quelques-uns jouent le jeu en installant une rampe en bois, mais cela reste rare. Il est vrai que Kyoto, avec son patrimoine ancien et ses rues pittoresques, rappelle un peu les quartiers historiques de certaines villes françaises, comme le Vieux-Lille. Cette particularité explique en partie les défis rencontrés en termes d’accessibilité.

Côté bâtiments, la modernité fait une vraie différence. Tout ce qui a été construit au cours des 30 dernières années est généralement bien pensé pour les personnes à mobilité réduite. Les ascenseurs, par exemple, y sont spacieux et fonctionnels. Mais dans de nombreux immeubles plus anciens, ils restent très petits. Lorsqu’ils ont voulu visiter le célèbre magasin Super Potato, Valentin n’a pas pu entrer dans l’ascenseur avec son fauteuil électrique, et Olivier a eu tout juste la place pour passer avec Bastien en accompagnateur. Ce genre de situation s’est répété à plusieurs reprises, mettant en lumière un contraste frappant entre infrastructures récentes et bâtiments plus anciens.

Enfin, en ce qui concerne les commodités publiques, c’est un vrai luxe : il y en a partout, et les toilettes PMR sont omniprésentes, souvent accompagnées d’une salle de change et d’un espace dédié pour les bébés, avec toilettes, bidet et lavabo. Un confort et une accessibilité qui méritent d’être soulignés (et pris pour exemple !).

Transports 🚃

À la question « Avez-vous rencontré des obstacles dans les transports en commun ? » La réponse fut unanime parmi nos collègues : « Aucun ! »

Ces derniers ont en effet pu tester un grand nombre de modes de transport au cours de leur séjour, à savoir le Train à Grande Vitesse japonais (le Shinkansen), mais aussi le bus, le funiculaire (appelé Cable Car) et le bateau ! Dans la grande majorité des cas, les infrastructures étaient adaptées ou faisaient l’objet d’un accompagnement personnalisé.

Au Japon, voyager en fauteuil roulant est tout à fait possible, mais il faut parfois s’armer de patience. Valentin et Olivier en ont fait l’expérience lorsqu’ils ont voulu réserver leurs billets de Shinkansen. Il leur a fallu près de 1h30 au guichet pour finaliser l’achat. La raison ? Deux fauteuils différents à prendre en compte : l’un manuel, l’autre électrique, cela implique des vérifications strictes. De plus, les fauteuils électriques soulèvent souvent des inquiétudes en raison de leurs batteries et de leur encombrement. Les agents japonais, très rigoureux, appliquent des procédures strictes et progressent étape par étape, sans précipitation.

L’accessibilité varie, mais reste globalement bien pensée. Dans les bus, les conducteurs descendent systématiquement de leur poste pour déployer une rampe manuelle en métal et aider à l’embarquement des passagers en fauteuil. Une fois à bord, ils prennent le temps d’installer la personne (mais il est à noter que l’arrimage de sécurité à quatre points est souvent négligé, au profit d’une simple cale ou parfois même des seuls freins du fauteuil roulant). Ce niveau de service, très humain et rigoureux, a marqué les esprits de nos Handynamiciens. De plus, à bord du Shinkansen, les personnes en fauteuil roulant ont le choix entre deux emplacements PMR : l’un standard, prévu dans le wagon, et l’autre plus isolé, situé entre deux voitures, qui permet de voyager en position allongée. Les toilettes PMR sont séparées de celles des autres voyageurs et très bien conçues.

Dans les gares, l’accessibilité est globalement bonne : « Là où il y a une marche, il y a une rampe ! » nous disent Olivier, Bastien et Valentin, avant d’ajouter : « Le plus compliqué a été de se repérer et de ne pas perdre patience ! ». Néanmoins, dans de nombreuses gares japonaises, un ascenseur ne dessert qu’un seul étage. Il faut donc souvent enchaîner plusieurs ascenseurs pour changer de niveau. C’est fonctionnel, mais parfois fastidieux.

Le conseil de nos voyageurs : Devant chaque station, un agent est présent pour orienter les voyageurs. Il est vivement recommandé de s’arrêter, d’expliquer sa destination et sa situation. Une fois informé, l’agent prend en charge la personne en fauteuil roulant, l’accompagne jusqu’au quai, facilite les correspondances, et s’assure qu’elle arrive à bon port. Ce service est entièrement gratuit, et témoigne du haut niveau de prise en charge offert par les compagnies de transport japonaises.

Hébergements 🏣

Côté hébergement, l’accès aux hôtels et aux chambres n’a pas posé de problèmes à notre groupe de voyageurs : les chambres réservées étaient bien conformes aux normes PMR. En revanche, c’est du côté des sanitaires que les choses se sont compliquées. Dans certains cas, il a fallu démonter une porte de salle de bain ou même celle des toilettes pour permettre à Olivier d’y accéder. Lors d’une réservation, les toilettes de la chambre n’étaient tout simplement pas utilisables, le contraignant à descendre à chaque fois jusqu’aux toilettes PMR de la réception. Selon le type de handicap, il faut donc parfois savoir faire preuve d’adaptabilité… quand cela est possible.

Autre point de vigilance : si les salles de bain sont presque toujours équipées de douches à l’italienne, le siège de douche, lui, n’est pas systématiquement inclus. Olivier et Valentin ont dû en faire plusieurs fois la demande, et certains hôtels n’en disposaient même pas. C’est là que réside le vrai problème : une chambre PMR devrait toujours être équipée d’un siège de douche. Cela peut sembler être un simple détail, mais pour une personne en fauteuil roulant, c’est un élément indispensable pour pouvoir se laver de façon autonome et en toute sécurité !

Le conseil de nos voyageurs : « Échanger des e-mails avec les hôtels afin d’exposer sa situation et s’assurer que la chambre est bien accessible. Car d’un pays à l’autre, nous n’avons pas la même notion de l’accessibilité ! »

Sites touristiques ⛩️

Dans les temples, l’accessibilité varie grandement. Certains des plus grands et des plus fréquentés par les touristes ont aménagé des parcours spécifiques pour les personnes à mobilité réduite, permettant souvent d’accéder à l’essentiel du site, voire d’avoir une vue d’ensemble, lorsque l’intérieur est difficilement accessible. Cependant, il faut se préparer à affronter des pentes : beaucoup de temples sont perchés en hauteur, parfois au cœur des montagnes. Une assistance électrique, une bonne condition physique, ou un accompagnant solide sont souvent nécessaires pour franchir ces obstacles.

Le conseil de nos voyageurs : Là où l’accès complet reste impossible, il est toujours possible de s’approcher suffisamment pour apprécier l’architecture et l’ambiance du lieu, même si un peu d’aide est souvent indispensable.

Enfin, la signalétique est généralement présente et assez fournie, même si elle peut parfois se perdre dans la densité visuelle ambiante, surtout dans les lieux très fréquentés. Malgré tout, avec un peu d’attention, il est possible de repérer les chemins accessibles ou les itinéraires conseillés pour les personnes en fauteuil roulant.

Attitude 👺

Côté interactions sociales, le ressenti a aussi été très positif. À aucun moment Valentin ou Olivier ne se sont sentis regardés de manière intrusive. Contrairement à ce qui peut arriver en France, les Japonais observent peu dans la rue, ou en tout cas avec beaucoup de discrétion. L’équipement d’Olivier, notamment la roue additionnelle avant de son fauteuil roulant manuel, a certes attiré quelques regards curieux, mais sans insistance.

Nos voyageurs ont néanmoins noté que la bienveillance ambiante était même presque trop présente, jusqu’à en devenir légèrement gênante. Mais celle-ci provenait toujours d’un esprit d’aide et de respect chez les japonais.

Retour 🛬

Dernier exemple de l’esprit de service et de bienveillance japonaise à l’Aéroport International de Tokyo !

En conclusion, l’accessibilité demeure un enjeu complexe, influencé par le type de handicap, les besoins individuels et la sensibilité de chacun·e. Le voyage de nos collègues au Japon en a été une parfaite illustration : malgré des infrastructures généralement bien conçues et une culture du service remarquable, chaque situation a exigé une certaine flexibilité, voire de la créativité. Si les équipements sont souvent de bonne qualité, l’expérience varie considérablement en fonction de la ville, de l’âge des infrastructures et des besoins spécifiques. Cela rappelle que, même dans les pays les plus avancés sur ce sujet, l’accessibilité universelle reste un objectif en perpétuelle évolution.

Le conseil de nos voyageurs: « Planifier son voyage en amont en s’aidant de Japan Accessible, Kokoro Voyages ou Accessible Japan, notamment ! »

Vous avez des questions ? Posez-les en commentaires : Olivier, Valentin et Bastien y répondront !

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